revisiter la liturgie 7/23

La fiche précédente ( soulignait et développait l’importance de l’accueil préalable à la célébration proprement dite. Le propos de cette fiche-ci est d’aborder les rites d’entrée de la messe (qui peuvent d’ailleurs inspirer l’entrée d’autres célébrations).

Il s’agira donc de la procession d’entrée,

                                       des rites d’ouverture,

                                                 du rite pénitentiel,

                                                           du Gloire à Dieu

                                                                     et de la prière d’ouverture.

De manière habituelle, elle est idéalement accompagnée d’un chant ou d’un morceau musical qui s’arrêteront lorsque le célébrant sera en place ; elle se limite parfois à l’entrée du seul célébrant, mais elle est évidemment plus signifiante lorsque des acolytes (et éventuellement des concélébrants) précèdent le célébrant.

On pourra y porter croix et cierges, évangéliaire, encens, …

Le missel prévoit qu’à certaines occasions, la procession d’entrée intégrera d’autres éléments liés à la liturgie du jour : rameaux au dimanche des rameaux, cierges le 2 février et à la Veillée Pascale, sans parler des processions d’entrée des mariages ou des funérailles… Mais pourquoi ne pas intégrer également d’autres éléments selon le mystère du jour ? La statuette de l’enfant Jésus à déposer dans la crèche à Noël, l’encens à l’Epiphanie si on n’a pas l’habitude de l’employer… par exemple.

Une année où la fête de la Croix Glorieuse (14 septembre) était célébrée le dimanche, la procession d’entrée avait intégré une grande croix portée à plat à bout de bras par les enfants de la catéchèse, croix « intronisée » à son arrivée dans le chœur de l’église…

Pour la reprise de la catéchèse ou la clôture de l’année, pourquoi ne pas intégrer dans la procession d’entrée les enfants de la catéchèse porteur de symboles du chemin qu’ils vont parcourir ou ont parcouru… ?

Occasionnellement, plutôt que de conduire directement au chœur de l’église, la procession d’entrée pourrait « dévier » vers un autre lieu que l’on voudrait souligner : par exemple, la crèche au temps de Noël, devant laquelle on vivrait un petit temps de recueillement avant d’aller au chœur.

Ou la procession pourrait aussi s’arrêter devant l’autel, en bas des marches, et que l’on y vive là les rites d’entrée jusqu’à la prière d’ouverture incluse, dos à l’assemblée, centrés sur l’autel et la croix : cela s’indique plus particulièrement pour un temps plus intériorisant comme l’est le Carême, par exemple. Pourquoi pas ?

Voici comment on pourrait procéder pour une procession d’entrée qui s’arrête devant l’autel… (prévoir sans doute un micro à cet endroit).

Célébrant(s) et acolytes restent en ligne, en bas des marches du chœur, dos à l’assemblée, tournés vers l’autel et la croix.

Le célébrant fait le signe de la croix, omet la salutation de l’assemblée et introduit directement le rite pénitentiel par une phrase de prière adressée au Seigneur.

Vient alors le rite pénitentiel (voir point 3) suivi de la parole d’absolution. Puis le célébrant dit « prions le Seigneur », laisse un silence, puis dit l’oraison d’ouverture, toujours dos à l’assemblée.

Ce n’est qu’alors que l’on entre au chœur et que le célébrant vénère l’autel.

    De la présidence, il salue et accueille alors l’assemblée, introduit brièvement au mystère du jour et invite à écouter la Parole de Dieu. Et tous s’asseyent pour la liturgie de la Parole.

    a. la salutation de l’assemblée.

    Elle n’est pas anodine… elle souhaite la présence du Seigneur et la communion à Lui.

    Elle viendra 4 fois au cours de la messe, pour en ponctuer les différentes parties, chaque fois pour souligner un mode de présence du Seigneur à ceux qui sont rassemblés :

    – au début, pour souligner et souhaiter sa présence dans l’assemblée,

    – avant l’évangile, pour souligner que c’est vraiment Lui qui va nous parler à ce moment-là,

    – avant la prière eucharistique, pour souligner sa présence dans le repas en mémoire de Lui,

    – avant l’envoi, pour souhaiter qu’Il soit avec nous, jour après jour, sur les chemins de la mission.

    b. le mot d’accueil.

    Ce n’est pas une homélie anticipée ! Et il n’y a pas grand intérêt à annoncer à ce moment-là le contenu de lectures que l’on entendra un quart d’heure plus tard…

    Trois objectifs de ce mot d’accueil, qui doit être relativement court :

    accueillir l’assemblée,

    introduire brièvement au Mystère du jour,

    ouvrir à la démarche pénitentielle.

    On se réfère aux différentes formes prévues par le missel, mais il est sans doute bon de se rappeler que si l’on veut personnaliser les invocations de la 3e formule, il est important de veiller aux deux points suivants :

    les invocations sont adressées au Christ,

    elles sont tournées vers Lui et évitent donc de nous regarder nous-mêmes avec le risque d’une perspective moralisante ou culpabilisante… Ce qu’elles développent, ce sont des facettes du salut que le Christ nous apporte : nous nous rappelons qu’Il est notre Sauveur, et nous lui demandons de prendre pitié de nous.

    C’est une acclamation, c’est festif... A chanter, dans la mesure du possible, plutôt qu’à réciter.

    Elle se déroule en quatre temps :

    l’invitation à prier – le silence priant – la prière qui « collecte » toute la prière de l’assemblée – et la réponse « amen » qui vient acquiescer et clôturer.

    Le moment de silence est important, car c’est sans doute le premier moment où chacune et chacun intériorise personnellement sa participation à la célébration… et c’est ce silence priant qui donne tout son poids à la prière que le célébrant prononce alors au nom de l’assemblée : sa prière est à ce moment-là remplie de toute la prière des membres de l’assemblée.

    Commencer par l’invitation « prions le Seigneur » avant le silence n’est donc pas inutile…

    Au terme de la prière dite par le célébrant, le Amen de l’assemblée est essentiel : il vient en effet signifier l’adhésion de tous à ce que le prêtre vient d’adresser au Seigneur au nom de l’assemblée.

    C’est « ensemble » que l’on célèbre ! Nous ne devons jamais l’oublier.

    Les « amen » ou autres réponses communes au célébrant viennent nous le rappeler.

    Doyen Jean-Louis Liénard pour le service de la Liturgie


    En savoir plus sur Nourrir ma foi

    Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

    Laissez-nous votre commentaire !

    Un Site WordPress.com.

    Retour en haut ↑