Le dimanche de la joie, dimanche Gaudete…

Troisième dimanche de l’Avent[1].

Alors que nous approchons de Noël, les nouvelles internationales de guerres, de violences, de crises économiques, climatiques et ecclésiales peuvent accentuer la longueur, la lourdeur des nuits de l’hiver et pourraient nous faire perdre l’espoir. Et pourtant, depuis le début de l’avent, qui ouvre la nouvelle année liturgique, nous les chrétiens sommes invités à vivre dans la joie ce temps d’attente et de désir de Dieu. Ce temps est comme un creuset où nous approfondissons notre espérance, l’ancre de notre foi, le sens de notre vie.

Nous le savons bien[2], l’avent est le temps privilégié pour attendre le Seigneur qui vient. Toute notre vie chrétienne ici-bas est comme un grand avent, un temps de veille et d’attente dans l’espérance, un temps de patience jusqu’à la venue en gloire du Christ Sauveur. Telle est la condition des disciples du Christ et leur mission propre. La pédagogie de l’avent est de nous « tenir sur nos gardes et de rester éveillés » (Mc 13,33) au milieu de la nuit de ce monde. Or, devenir des serviteurs qui veillent dans l’attente du retour de leur Maître, n’est-ce pas la vocation du chrétien ? Cette foi vivante au Christ « qui vient » est au cœur de la vie du croyant et anime toutes ses entreprises pastorales et apostoliques. Loin de nous « démobiliser », elle nous fait comprendre qu’il n’y a pas de temps à perdre pour hâter le retour du Seigneur et en être témoin parmi les hommes : « Que ton Règne vienne » !

Si la joyeuse espérance de la venue du Seigneur, aujourd’hui et à la fin des temps, est le ton de l’avent, le troisième dimanche met en exergue notre joie profonde, notre foi heureuse. D’emblée, l’antienne d’ouverture de la messe nous invite sous le mode impératif à la joie : « Soyez toujours dans la joie » L’invitation reprend le premier verset en latin de la seconde lecture de la messe (1 Thess 5,16 : semper Gaudete ). Toutes les lectures du troisième dimanche[3] nous invite à la joie, à la vraie joie grave et durable qui nous permet de traverser les épreuves de la vie en gardant vivante notre espérance.

Pour rendre visible cette joie, la liturgie ne craint pas de jouer avec les couleurs. Si les ornements liturgiques sont mauves durant le temps de l’Avent (comme durant le carême) pour montrer que cette attente passe aussi sous le mode de la pénitence, le dimanche de Gaudete passe à la couleur rose. Certaines paroisses le signifient en composant leur couronne d’avent avec trois bougies rouges et une bougie rose, allumée le troisième dimanche.

Nous vous souhaitons de vous réjouir de la joie qui vient de notre Sauveur en ce dimanche de gaudete !

Le Service de la Liturgie


[1] Cet article s’inspire de : https://www.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Avent/Le-dimanche-de-la-joie consulté le 08/12/2023.

[2] Strophe tirée de l’article d’A. Haquin, dans Feu Nouveau Feu Nouveau 63/1 (octobre 2019), p.8.

[3] 1Ière lecture : (Is 61, 1-2a.10-11) ; CANTIQUE (Lc 1, 46b-48, 49-50, 53-54) ; 2ième lecture (1 Th 5, 16-24) ; Évangile (Jn 1, 6-8.19-28).
 

 

 

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