13. Revisiter la liturgie….DE L’INTERET D’UN GROUPE D’ACOLYTES

Être acolyte consiste d’abord à servir la messe, mais à travers et au-delà du service lui-même, faire vivre un groupe d’acolytes (garçons et filles, selon les dispositions de l’Eglise depuis plusieurs décennies) est une très belle opportunité pour l’accompagnement des jeunes dans une paroisse. En effet, dans la mesure où l’on en fait un réel groupe vivant, ces jeunes se relieront à l’eucharistie et à la communauté, ils pourront vivre entre eux une belle fraternité à travers un certain étalage d’âges et pourront s’ouvrir aux réalités de la vie du monde et de l’Eglise selon les divers contenus des réunions qui leur seront proposées.

Pour qu’un groupe d’acolytes puisse fonctionner dans cette perspective, une assez longue expérience nous a appris quelques conditions incontournables, au point que si l’une ou l’autre de ces conditions est négligée, la vie du groupe est fragilisée et risque de ne pas tenir dans la durée.
C’est cette expérience que nous vous partageons dans cette fiche.

Une brochure de 20 pages intitulée « L’Acolytat, une grâce et une chance pour les jeunes et pour les paroisses » vous détaille davantage tout cela et est à votre disposition en cliquant sur le lien suivant : brochure sur l’acolytat – Jean-Louis Liénard

1. l’animation du groupe doit être portée à la fois par une personne laïque et par le prêtre de la paroisse. Avec une implication de A à Z de l’un et l’autre. Les deux sont indispensables pour l’équilibre de l’animation et des contacts que les jeunes peuvent avoir avec les animateurs.
   La place et l’intégration du prêtre dans ce type de groupe (et pas seulement un petit passage aux réunions) est essentielle. Ce sera aussi au bénéfice des célébrations, dans lesquelles le lien entre prêtre et acolytes « rassurera » les jeunes, facilitera le service et favorisera les bonnes attitudes.
2. il est important de ne pas commencer trop jeune… Le désir du jeune enfant (ou de ses parents) n’est pas un critère : il faut dans ce cas annoncer l’échéance d’entrée (dans un an, dans deux ans…) – cela nourrira et fera mûrir le désir de l’enfant.
3. l’âge favorable pour commencer nous semble l’année qui suit la première communion. Ce qui signifie couramment la 2e année de Catéchèse, qui correspond à la 4e primaire. Mais ce peut être plus tard… Et l’on restera acolyte aussi longtemps qu’on le voudra… en général, l’arrêt (et pour plus d’un le passage à un autre engagement chrétien) se fera entre 15 et 18 ans.
4. la première année est consacrée à une formation liturgique en 5 réunions d’une heure, entre eux avec le prêtre et un(e) acolyte aîné(e).
   Nous appelons « juniors » ces acolytes en formation… La fiche 14 vous donnera les caractéristiques, le contenu et le déroulement de cette année de formation.
5. une charte rédigée par le groupe des acolytes lui-même est intéressante pour revenir facilement aux « fondamentaux du groupe » dès que nécessaire. Chaque année en septembre, tous sont appelés à signer (ou re-signer) la Charte pour l’année qui vient.
6. un certain esprit : quelques notions essentielles à garder en tête : elles pourront aider le prêtre et l’animateur-trice à « réguler » le fonctionnement du groupe : appel à leur liberté et exigence, responsabilisation, convivialité détendue et sérieux, proximité et juste distance, ouverture, respect réciproque et entraide.
7. faire partie du groupe des acolytes suppose un engagement régulier à servir la messe (on peut par ex. convenir d’un minimum d’une fois sur trois, mais ce peut évidemment être plus) et une participation régulière aux réunions. On ne prend pas l’un sans l’autre.
   Si le double engagement n’est pas respecté, une interpellation viendra de la part d’un des animateurs.
8. les animateurs proposent à un des aînés d’être « chef(fe)-acolyte » : sa mission première sera de répartir les différentes charges avant le service d’une messe. Le fait de bien « lister » les charges à assumer facilite beaucoup les choses : par ex. à partir d’un « tableau des charges ».
   Le chef-acolyte peut aussi être une sorte de « porte-parole » des acolytes vers les animateurs et des animateurs vers les acolytes, et veiller à l’esprit du groupe.
9. les réunions des acolytes sont au rythme de toutes les 4-5 semaines. Elles durent une heure, et leur déroulé est « quasi-standardisé » :

• un moment de prière pour commencer,
• un temps de libre parole autour des « services des messes » : précision de certaines choses, les remarques qu’ils ont à se faire mutuellement, nouvelles suggestions, …
• le sujet du jour : ce peut être la rencontre ou la découverte d’un témoin, un partage autour d’un point de la foi ou un temps de prière plus explicite, une action courte, ou encore un jeu de découverte d’une réalité humaine, etc… L’idée est tout simplement de les aider à grandir dans la foi en les ouvrant à une diversité de chemins…
• et une courte prière conclut souvent la réunion.
• l’une ou l’autre fois sur l’année, on peut prolonger la réunion d’un quart d’heure pour un petit moment convivial…

Doyen Jean-Louis Liénard pour le Service dde la Liturgie du Braban wallon