10. DIEU EN DIALOGUE AVEC SON PEUPLE : LA LITURGIE DE LA PAROLE.
Lorsque nous nous réunissons en assemblée liturgique, Dieu est toujours premier : Il est là qui nous attend et c’est lui qui nous accueille. Il a des choses à nous dire ; et c’est pourquoi l’écoute de la Parole de Dieu est première, essentielle et centrale en toute liturgie.

Mais Dieu nous appelle à répondre à cette Parole : d’où la structure dialogale de la Liturgie de la Parole :
> Dieu parle dans la 1e lecture > l’assemblée répond dans le silence du cœur et dans le psaume,

> Dieu parle dans la 2e lecture > réponse dans le silence du cœur,
> Jésus lui-même parle dans l’Evangile : nous acclamons le Seigneur, nous l’écoutons, et sa Parole est ensuite commentée dans l’homélie > réponse dans le silence du cœur, la profession de foi et la prière universelle.
1. pour exprimer que Dieu nous attend et que sa Parole est première, différentes mises en œuvre sont possibles :

– l’évangéliaire peut être porté dans la procession d’entrée et déposé sur l’autel (à défaut d’évangéliaire, ce pourrait être le lectionnaire, mais qui sera alors déposé sur l’ambon).
– l’évangéliaire peut éventuellement être disposé sur l’autel dès avant la célébration. Et le lectionnaire sur l’ambon.
– une autre manière de faire est de disposer une crédence bien visible vers le haut de l’allée centrale, et on y préparera le lectionnaire ainsi que le pain et le vin, manière de signifier que le Seigneur nous a préparé une double table : celle de la Parole et celle de l’Eucharistie. Le lecteur viendra y chercher le lectionnaire avant la première lecture et les acolytes ou d’autres membres de l’assemblée apporteront le pain et le vin à l’autel au moment voulu.
2. la structure dialogale de la liturgie de la Parole sera plus visible si on alterne les personnes et les lieux.

a. les personnes : qu’un premier lecteur se charge des deux lectures (Dieu parle à son peuple) et le diacre ou le prêtre, de l’évangile, bien entendu ; et qu’un second lecteur se charge du psaume (ou un chantre) et des intentions de prière universelle (les réponses du peuple à son Dieu). Quelques conseils aux lecteurs seront donnés dans la fiche « revisiter la liturgie 11 ».
Rappelons que le missel prévoit que s’ils ne sont pas chantés, l’alleluia ou l’acclamation équivalente (en Carême) peuvent être omis.
b. les lieux : les deux lectures et l’évangile se lisent à l’ambon, mais pour la prière universelle (et éventuellement le psaume), le missel ouvre la possibilité « d’un autre endroit approprié ». Utiliser cette possibilité (un lutrin plus simple, symétrique à l’ambon, par exemple… ou un micro dans l’assemblée) aura l’avantage de souligner visuellement le dialogue entre Dieu et son peuple.

3. selon les possibilités, on mettra spécialement en valeur la proclamation de l’évangile : procession, cierges, encens… Si l’on doit enlever le lectionnaire du lutrin pour y disposer l’évangéliaire, on veillera à déposer le lectionnaire à un endroit digne de ce livre.
4. le silence est essentiel à la liturgie de la Parole : il permet une intériorisation personnelle avant la réponse communautaire. Ainsi, il est bon de laisser un moment de silence entre la première lecture et le psaume, entre la deuxième lecture et l’alleluia, et après l’homélie.
A d’autres moments de la célébration aussi bien sûr (voir à ce propos la fiche 8).
5. pour la profession de foi, il est d’usage habituel d’employer le Symbole des Apôtres, mais ce serait dommage de ne jamais employer le Credo de Nicée-Constantinople : pourquoi pas au temps de Noël et au temps de Pâques, par exemple, ainsi qu’aux solennités ?
6. pour la prière universelle, la fiche « revisiter la liturgie 12 » développera le sujet en donnant des clés pour faciliter la rédaction des intentions…
Doyen Jean-Louis Lienard pour le Service de la Liturgie
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Bonjour
Dans nos assemblées, il y a assez bien de personnes âgées qui sont durs d’oreilles. Bien que beaucoup d’église soient équipées de bonnes sono, certains n’entendent pas tout! Pourrait-on afficher quelques mots-clés qui seraient repris dans l’homélie (pourquoi pas les faire déposer par un acolyte ou un autre enfant à un endroit clé) ? Cela aiderait même les bien entendants un peu distraits…
Ces mots pourraient rester afficher le long des semaines, comme un rappel.
Je sais que cela prend du temps et que vous n’en avez déjà pas beaucoup…
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