En réponse à la demande du Pape François, ( dans le cadre de la préparation du jubilé de l’Année Sainte 2025 ), le service de la Vie Spirituelle vous propose la 18° / 25 méditation sur le ‘‘Notre Père’’. Celle-ci est accompagnée d’une œuvre d’art du sculpteur Michel Laude et d’une interprétation musicale de Jean-Pascal HERVY
Lire la suite: Notre Père – méditation 18/25 – Pardonne nous nos offenses, comme …Méditation:
« Et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à chacun de nos débiteurs »
(Luc 11 : 4).
Le texte de Luc traduit du grec commence par un détail auquel généralement nous ne prêtons pas attention… « καί », signifie « Et ». La phrase est donc introduite par une conjonction de coordination qui, assez logiquement crée un lien de cohérence entre notre demande d’être nourris par Dieu (« Donne nous aujourd’hui notre pain de ce jour »), et le fait d’être en paix avec le Seigneur et notre prochain.
Le pardon comme « la fine pointe de l’Amour ».
Situé au milieu de la requête de Matthieu 6:12, le « comme » permet l’articulation entre le pardon que l’on donne entre-nous et celui que l’on reçoit de la part de Dieu.
«Alors Pierre s’approche de Jésus pour lui demander: “Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner? Jusqu’à sept fois?” Jésus lui répondit: “Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois » (Matthieu 18, 21-22).
A la suite des craintes éprouvées par Cain devant la sentence divine qui lui est réservée, « le chant de Lamek », enfle comme un fleuve en crue, l’invasion de la haine dans les rapports entre les hommes. Oui, « Caïn sera vengé sept fois, mais Lamek soixante-dix-sept fois » (Gn 4, 23-24).
Dans le livre de Ben Sira Le Sage (Si 3, 2-5), l’invitation nous est faite à dépasser la rancune, la colère, le calcul, la vengeance, etc… Jésus aussi s’opposera à ce débordement. C’est précisément le sens donné par le mot grec (« Αφίημι « ) de ce passage du « Notre Père ». Le verbe « pardonner » signifie « laisser aller, quitter, libérer », comme un appel à recevoir le don d’un pardon sans limite et sans condition.
Alors qu’il vient d’être mis sur la croix, Jésus prononce les mots suivants : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34). Le Christ souffrant, implore Dieu de sa miséricorde envers ses bourreaux.
Et moi, en gardant le Christ comme horizon, suis-je prêt à répondre à l’appel qui m’est adressé à remettre mes dettes ?

Epi de faitage du sculpteur Michel Laude; il s’est distingué avec la création de son bon Larron qu’abrite depuis 1996 l’église Notre Dame de Bercy (12°arrondissement de Paris)
La rencontre de Jésus avec le Bon larron, à l’ultime moment de sa vie, vient de dévoiler la grandeur de la confession de foi de ce malfaiteurs que Jésus va élever au ciel dans son extrême miséricorde.
L’interprétation musicale
Jean-Pascal HERVY, Notre Père, AL 71-02 (18011), 2017, ADF
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