Revisiter la liturgie…

2/23 NOS EGLISES AU FIL DE L’ANNEE LITURGIQUE

La liturgie parle par l’ensemble des signes qu’elle déploie. Et la panoplie des signes qu’elle nous offre est large : paroles, gestes, chants et musique, bien sûr, mais aussi objets et matières, fleurs, couleurs, tissus, cierges et lumières, encens, …

Trop souvent, nos liturgies sont ternes, car les célébrations nous montrent quasi la même chose au temps de l’Avent et au temps de Pâques, à Noël et à la Toussaint, aux dimanches ordinaires et à l’Assomption…

Au-delà de la gamme des chants et musiques, dont la festivité est généralement adaptée aux divers temps liturgiques, cette fiche voudrait vous partager quelques idées pour offrir davantage de relief à nos liturgies.

On peut pour cela, au fil de l’année, distinguer l’alternance de trois types de périodes :

– les temps de préparation que sont l’Avent et le Carême,

– les temps festifs de Noël et de Pâques, ainsi que les solennités d’Assomption, de Toussaint, …

– les dimanches du temps ordinaire

Ces trois types de périodes peuvent déterminer trois types de décorations florales, de luminaires, d’objets employés, etc…, en plus des « signes » propres aux différents temps liturgiques comme la couronne d’Avent, la Crèche, le Cierge pascal sur son chandelier, …

Ainsi, pour la décoration florale :

– aux temps festifs, les fleurs peuvent largement se déployer pour mettre en valeur l’autel (on préférera les fleurs devant ou à côté de l’autel plutôt que dessus), l’ambon ( lutrin réservé à la Parole de Dieu et l’homélie), l’accueil, et selon les temps, la Crèche, le Cierge Pascal, la Vasque baptismale, …

– aux temps de préparation, on restera dans la sobriété. On peut certainement réduire les fleurs au temps de l’Avent et accentuer les verdures en combinant éventuellement la décoration centrale avec les 4 cierges de la couronne d’Avent ; et au Carême, privilégier le sec par rapport aux fleurs : souches, branchages, sable, éléments minéraux, … montage que l’on peut éventuellement faire évoluer en fonction des différents dimanches, en y introduisant un cierge, de l’eau, une plante discrète…

– aux dimanches du temps ordinaire, un montage à l’autel et à l’accueil peuvent suffire.

On veillera idéalement à harmoniser (couleurs, types de fleurs, …) les différents montages floraux présents dans l’église, que ce soit à l’accueil, dans le chœur ou sur des autels latéraux…

Pour les luminaires :

si on dispose de plusieurs séries de chandeliers, leur usage pourrait aussi favoriser le relief de nos liturgies :

– de grands chandeliers festifs pour les temps festifs,

– des chandeliers aux tons plus sobres pour les temps de préparation,

– et de petits chandeliers posés sur les coins de l’autel pour les dimanches du temps ordinaire.

Leur nombre peut aussi varier. Et un luminaire à côté de l’ambon s’indique tout autant qu’à l’autel.

Pour les objets de culte :

dans la mesure où la paroisse dispose de « beaux » calices ou autres objets de culte dormant dans les coffres de l’église, n’hésitons pas à les employer durant les temps festifs : ils ajouteront leur apport propre à la beauté de la liturgie, et resteront ainsi un patrimoine « vivant ».

Doyen Jean-Louis Liénard, pour le Service de la Liturgie