
1. DE SEMAINE EN SEMAINE
Pourquoi donc le Carême commence-t-il si tôt cette année ?

Tout simplement parce que Pâques arrive très tôt, vu que sa fixation est liée au cycle de la lune… Il s’agit du dimanche après la pleine lune qui suit l’équinoxe de printemps, date de la Pâques Juive commémorant la sortie d’Égypte et qui est une des hypothèses du jour anniversaire de la résurrection de Jésus). Pâques est donc susceptible d’une variation de 28 jours sur le calendrier.
Et c’est, avec Noël, un des deux pivots autour desquels se programme « l’année liturgique ».
Avancer en pèlerins d’espérance
Peut-être cette question de date est-elle une bonne occasion pour commencer à « revisiter » quelque peu la liturgie… On sait, on connaît, on a l’habitude… oui, sans doute, mais un proverbe n’invite-t-il pas à remettre 100 fois son ouvrage sur le métier ?
Alors, pourquoi pas nous, acteurs divers de la liturgie et de sa mise en œuvre ?
C’est ce que nous allons vous proposer au fil des mois, en perspective notamment de l’Année Jubilaire qui arrive… ce Jubilé ne pourrait-il pas être un temps pour raviver quelque peu notre prière liturgique et avancer avec d’autant plus de joie en « pèlerins d’espérance » ?
L’année liturgique commence avec le « temps de l’Avent », le 4e dimanche avant le 25 décembre, ce qui lui donne une durée variable, selon le jour de semaine où tombe le 25 décembre.
Noël se déploie dans le « temps de Noël », avec la fête de la Sainte Famille, puis la solennité de l’Epiphanie, et la fête du Baptême du Seigneur, qui clôture ce temps.
Viendront alors quelques dimanches « du temps ordinaire », en nombre variable, jusqu’à ce que le mercredi des Cendres ouvre le « Carême ».
L’année liturgique

Ce mercredi d’ouverture du Carême est le mercredi avant le 6e dimanche précédant Pâques. Le Carême comporte 5 dimanches, plus le dimanche des Rameaux et de la Passion, qui ouvre la Semaine Sainte. Le Carême lui-même s’achevant le Jeudi-Saint après-midi.
Vient alors le « Triduum Pascal », qui est le sommet de l’année liturgique : de la célébration du soir du Jeudi-Saint jusqu’aux Vêpres du dimanche de Pâques, en passant par le Vendredi-Saint et la Vigile Pascale.
Le « temps pascal » se déploie alors sur 50 jours : 7 dimanches « de Pâques » plus la solennité de la Pentecôte, l’Ascension étant célébrée au jeudi de la 6e semaine (entre autre par l’Église de Belgique1).
Après la Pentecôte, on reprend le « temps ordinaire », dont les deux dimanches suivant la Pentecôte sont des solennités : celle de la Sainte Trinité et celle du Corps et du Sang du Seigneur.
Au total, on arrive à un nombre de 34 semaines du temps ordinaire, le 34e dimanche étant la solennité du Christ, roi de l’univers – juste avant le temps de l’Avent d’une nouvelle année liturgique.
Deux solennités sont également célébrées chez nous par tous les chrétiens, indépendamment du cycle des dimanches : l’Assomption de la Vierge Marie, le 15 août, et la Toussaint, le 1 novembre.
Solennité, fête, mémoire, dimanche ordinaire ?
Les célébrations sont qualifiées de « solennité », « fête », « dimanche ordinaire » … ou encore de « mémoire » ou « férie », obligatoires ou pas… Cela marque des déploiements différents dans la manière de célébrer : par ex. les solennités s’ouvrent dès la veille avec des « premières vêpres », les fêtes incluent le « gloire à Dieu » même en semaine, etc…
Cela désigne aussi leur préséance par rapport aux autres célébrations, selon une table de 13 catégories au début du Missel Romain2. Ainsi, par ex., la fête de la Transfiguration du Christ, le 6 août (catégorie 5) prend le pas sur le dimanche ordinaire (catégorie 6) si le 6 août est un dimanche. Idem pour la solennité du Saint Patron de la paroisse (catégorie 4a) qui peut prendre le pas sur le dimanche ordinaire le plus proche (catégorie 6) mais pas sur un dimanche de l’Avent, du Carême ou du temps de Pâques (catégorie 2).
A (re)découvrir…
Père Jean-Louis Lienard
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